Chapitre 2. 1921-1922, et la
transition Coudanne-Garau
Le
bureau et les membres du GTX
Le GTX ne reprend ses activités, si
l’on en croit les comptes, qu’en janvier 1921.
Raymond Coudanne reprend son rôle de trésorier jusqu’à fin 1922, et
c’est donc lui qui gère les 4 pages suivantes du cahier, avec la même
présentation, recettes sur la page de gauche, dépenses sur la page de droite,
la différence étant calculée en fin d’exercice et donnant le solde.
Les autres
membres du bureau ne sont pas cités. Peut-être le président est-il le général Hébrard (Louis-Jules-Albert, 1862-1946,
promo X1882, général en avril 1918, commandant l’artillerie du 14è corps
d’armée) car celui-ci avance les frais d’apéritif au cercle militaire.
Il apparaît
à partir d’octobre 1921 un « Comité » autre nom pour le bureau, qui
doit être d’une petite dizaine de personnes d’après les factures de timbres.
Les
effectifs du GTX ont sensiblement diminué ; rappelons que 89 cotisations (69 certaines) avaient
été encaissées pour la saison 1913-14, il n’y en aura plus que 49 en 1921
(janvier à mai) et 46 pour 1922 (novembre 1921 à février 1922). Les
convocations sont diffusées à environ 125 personnes.
Le pouvoir
d’achat du franc a plongé d’un facteur 3 pendant les années de guerre. Un franc
de 1921 ne vaut plus qu’un euro de 2007. Les cotisations (couples et simples)
sont passées de 20 et 10 francs à 50 et 30 francs, ce qui reflète bien l’évolution
de pouvoir d’achat.
Il y a donc
49 (44 et 5) cotisations, puis 46 (41 et 5), majoritairement versées lors des
séances de décembre et janvier. Les noms déchiffrables et identifiables lorsqu’il
n’y a pas homonymie plausible sont en 1921: Clavier (1917), Séguéla, Mme Loisy, Mr Perreau, Bonnefon (1877), Giran
(1914), Payras (1887). L’année suivante, Dirat (1876), Lapeyre, Coudanne
que l’on ne présente plus, Leygue, Prompt, Bonnefon, Igert (19S),
Bouillon (1872), Aroles, Vigneron, Renard, Hébrard
(1882), Séguéla, Litre (1865).
* * * * * * *
Les
activités et les dépenses
En 1921, elles ressemblent fort à celles de
1914, hausse des prix mise à part.
L’année
nouvelle et la reprise des activités GTX sont marquées par un « apéritif
au cercle militaire » : 50 francs, réglé par le Gal Hébrard. 50 francs, soit 50 euros, ce n’est vraiment pas
cher, combien étaient-ils ? Est-ce que la parité annoncée par l’Insee est
vraiment applicable à ce type de dépenses ?
3 réunions
au Grand Hôtel avec pianiste, les vendredis 14 janvier, 4 mars et 20 mai. Les
frais d’hôtel sont tous identiques, à 615 francs (hasard ? prestation
forfaitaire de type buffet ?). La pianiste (Mlle Paule Drouan, 98 rue Riquet), reçoit maintenant 35 francs par
séance.
Frais de
fonctionnement : les enveloppes et timbres (tarif imprimé à 5 centimes)
sont achetés par lot de 125 ou 120 ce qui permet de bien évaluer le
« marketing » du GTX de l’époque. L’imprimeur a changé, c’est Belingon (ou Belingou) qui facture
respectivement 10 et 12,50 francs pour le papier. Il y a aussi un poste à 35
francs « main d’œuvre pour le tirage de toutes les convocations ».
Comme
indiqué plus haut, il y a quelques timbres au tarif lettre, 25 centimes, pour
les convocations du comité.
On trouve
aussi 40 timbres-quittances à 0,25, sans doute pour acquitter les factures, cela
en fait beaucoup.
Le budget
1921 est bien équilibré : 2350 francs de recettes (44 fois 50 plus 5 fois
30) et 2097,50 de dépenses. Soit un solde (baptisé avoir) de 252,50 puisque l’on
est parti d’une caisse vide…
En 1922.
Fin 1921, le GTX abandonne le Grand
Hôtel pour l’hôtel Baichère. Sur Internet, on trouve
la trace de l’hôtel Baichère, 7 rue des Arts, cité
comme lieu de rassemblement annuel, vers 1930, d’un groupe qui n’a rien à voir
le GTX. Il s’agit d’une ancienne maison : c’est
curieusement le seul hôtel toulousain évoqué dans un livre de 1836, Travels in Europe, by Mariana Starke, peut-être simplement parce qu’elle y a dormi. D’ailleurs
sa description de Toulouse reproduite ci-contre est pour le moins rapide.
Il n’y a aujourd’hui
plus d’hôtel au 7 rue des Arts.
Ce « changement
de repaire » est peut-être dû à des travaux, ou à une raison
financière : trois réunions chez Baichère ne
sont qu’à 420 francs chacune (un tiers de moins qu’au Gd Hôtel), l’autre à 500
francs.
Il
n’apparaît plus de ligne « pianiste » et c’est bien ennuyeux car on
ne peut plus dater exactement les 4 réunions, qui ont eu lieu en décembre,
janvier, février et fin mars ou début avril. Pourtant les noms de deux
pianistes sont indiqués au crayon : Mlle Puigbo,
9 rue St Etienne, et Mlle Lafage, 18 rue des Blanchers. Peut-être ces demoiselles étaient-elles payées
directement par l’hôtel ?
L’imprimeur
est Julia (dont on retrouve la trace jusque dans les années 60), avec des
factures de 20, 12, 18 et 4 francs. Une facture non identifiée : Comptoir
des Baz… peut-être Bazars, Mme Goudal 34,50. Plusieurs dépenses d’enveloppes et timbres,
typiquement 125 exemplaires pour les convocations envoyées à 5c, et 7 à 9 ex. pour
les convocations du comité qui partent à 25c. A l’époque, on peut envoyer 120
circulaires pour 8 francs (8 euros), enveloppes comprises.
Le GTX
continue à faire un peu de bénéfices et termine l’année 1922 avec 557,50 francs
en caisse (252,50 + 2200 de cotisations – 1760 de dépenses Baichère
– 135 de fonctionnement).
* * * * * * *
Garau nouveau trésorier
« Arrêté
à la somme de cinq cent cinquante sept francs cinquante centimes. Cette somme a
été remise par le camarade Coudanne au camarade Garau le 2 janvier 1923 avec 31 timbres à 0f05 »
La formule
rituelle est écrite de la main de Garau et signée par
« le Trésorier rentrant, M. Garau »
et « le Trésorier sortant, R. Coudanne »
Nous
retrouverons Raymond Coudanne ; il sera
président du GTX dans les années 40.
Marcel Garau (X1891) est le troisième trésorier du GTX, pendant
pratiquement tout l’entre-deux-guerres, de début 1923 à mai 1938 ! Il ne détient
pas pour autant le record de longévité dans ce poste…
On trouve
sur une liste d’anciens titulaires de la légion d’honneur un Garau Marcel Joseph, né le 14/01/1871 à Perpignan,
ce qui correspond bien à la promotion 1891. Apparemment,
ce serait un spécialiste des chemins de fer :
On
trouve sur le site indien (!) de l’IRICEN, Indian
Railways Institute of Civil Engineering, sur l’International Railway Congress Association qu’un Marcel Garau écrit en 1929 un article résumé ainsi
: The transpyrenean
railways (1) Prior to the opening
on the 18 July 1938 (coquille dans
le texte en anglais, c’est 1928) of the new line between Bedous
and ha, France and Spain were only connected by railways at the ends of the
Pyrenean range : by the line along the Atlantic coast through the frontier
stations of [run and Hendaye, and by the line along
the Mediterranean coast through the frontier stations of Cerbere
and-Bou. The first of these lines was opened in \m
and the second in 1878. Even before these lines were opened to traffic, the
need for other lines of communication between
NDLR : il s’agit du
transpyrénéen par la vallée d’Aspe et le Somport Pau-Oloron-Bedous-Canfranc-Jaca-Huesca-Saragosse,
inauguré en 1928 et qui a fonctionné jusqu’en 1970.
Un Garau
toulousain semble en effet très intéressé par le chemin de fer
** 1929 GARAU
*Série 12 *Tome 7
LES TRANSPYRENEENS
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** 1930 GARAU *Série 12
*Tome 8
LA QUESTION DE LA PENETRATION DE LA VOIE FRANCAISE EN ESPAGNE
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** 1936 GARAU *Série 12
*Tome 14
IMPRESSIONS DE VOYAGE EN U.R.S.S
http://www.patrimoine-de-france.org/hommes/honneurs-184.html
http://www.pyrenees-pireneus.com/TRANSPYreneen.htm et http://quierzy.club.fr/histoire/histoire1.htm
http://www.societes-savantes-toulouse.asso.fr/sciences/Geogra-M.html