Chapitre 3. 1923-1929
Le
bureau et les membres du GTX
Marcel Garau est donc aux commandes de la trésorerie.
Les comptes
de début 1927, fin 1927 et fin 1928 sont approuvés par le président du groupe.
La signature est la même et commence par un M ; il pourrait s’agir de
l’intendant général Michel, qui avance des dépenses (champagne et divers) à
cette période.
Au cours de
ces 7 années, le nombre de cotisations sera de 51, 46, 44, 33, 32, 41, 37 (correction
faite d’une cotisation 1927 payée avec celle de 1928), dont respectivement 9,
7, 8, 6, 1, 4, 2 cotisations réduites.
On constate
donc que la baisse de fréquentation est confirmée par rapport aux 89
cotisations de 1913.
Plusieurs membres
ont pu être identifiés et sont soulignés avec les millésimes quand il
n’y a pas ambiguïté. Quelques-uns sont difficiles à lire, ou Garau s’est trompé en les écrivant.
En
1923 : Leygue, Pouyat,
Deymié (1916), Cdt Litre(1865), Col Wack(1874),
Cl Gillet, Larroze
En
1924 : Arvengas, Garau,
Michelier, Barès, Poullier (pas dans l’annuaire), Loisy, Perès
(1884), Varlet, Aroles, Mme Legros, Larroze
En
1925 : xxx, Mme Pérès, Cl Gèze
(1884), Garau, Bredi,
Cl Barès, Mlle Aroles, Col Bouillac(
probablement vu la suite Bouilhac 1889 et
pas Bouillat 1884), Gal Pont (certainement Ferdinand,
X1883, les autres sont trop jeunes ; il a été général de division,
major général des armées du front du Nord et de l’Est du 20/12/16 au 01/05/17),
Deymié (1916), Lheriaud
(1898), Loisy, Bryxxx ?, Seguela,
Mars (1899), Toujas 1886),
Vigneron, Castres St Martin (1919N), Perrein
(1911), Vieillescazes ( ? rien de
ressemblant dans l’annuaire).
En
1926 : Pugens (1861), Garau, Joubert, Bouilhac
(1889), Solomiac (1883 ou 90), Gén Pont,
Borel
En
1927 : Salgé ( ? il n’y en a qu’un et il est
de la 1974), Armand, Giraud, Baboulet
(1883) que l’on reverra comme organisateur, Goulard
(1905)
En
1928 : Marot, Gal Susseu ( ? n’existe pas,
à part Sussel 1962 !), encore Salgé ?
En 1929,
Gal Dxxxy, Goubert qui doit plutôt être Joubert,
Gillet
* * * * * * *
L’équilibre
des comptes
Il est assuré
sans difficulté, le solde de fin d’année évolue de 557 à 1338 francs et
atteindra 1953 francs fin 1928. Bien que le nombre de cotisants soit plutôt à
la baisse, les dépenses également sont réduites.
Les
recettes se diversifient : tombola
Les
cotisations restent stables à 50 et 30 francs pendant toute cette période, bien
que le franc chute d’un euro à un peu plus de 50 centimes. Le colonel Wack, à environ 70 ans, paie le tarif réduit ce qui exclut
l’hypothèse « jeunes promotions » !
A part les
cotisations, on trouve en fin de période quelques compléments :
Le 31
décembre 1927 : 330 francs de « recettes de la vente de
programmes et tombola »
Le 19
février 1928 : 158 francs de « recettes de la loterie »
Le 10
février 1929 : 201,30 francs « vente de fleurs à la réunion »
Le 2 juin
1929 : 200 francs provenant de la « tombola »au quartier
général.
Les réunions :
du vendredi au dimanche
En 1923, c’est
la fin de la parenthèse hôtel Baichère, le GTX retourne
au Grand Hôtel où il y aura 3 soirées, avec Mlle Puigbo
comme pianiste. Désolé, il n’y a pas de photos.
Trois
soirées également en 1924, toujours le vendredi (incluant celle du 28 décembre
1923) ; 4 en 1925 ; 3 vendredis également en 1926
En 1927, changement
de lieu et de jour peut-être dû à la réduction de taille du groupe : les
réunions auront lieu le week-end. Elles sont transférées à l’hôtel de l’Europe,
il n’y en aura que 2, les samedi 8 janvier et dimanche 20 février.
En 1928,
nouveau changement, vers le café Lafayette ; il n’y a que deux
réunions, les samedi 31 décembre 1927 et dimanche 19 février 1928
Et enfin en
1929, les 4 réunions se tiendront le dimanche, au café Lafayette les 30
décembre, 10 février, 28 avril, et une dernière au grand quartier général le 2
juin.
Les
dépenses
Le coût
pour le GTX de chacune de ces réunions est de 430 à 450 francs
les 4 premières années au grand Hôtel (environ 350 euros). On note peut-être
une baisse par rapport à la période précédente, changement de format ou de
prestations sans doute (c’était 165 à 200 francs en 1913, soit environ 550
euros par séance). A moins qu’il ne s’agisse des approximations de l’estimation
franc-euro.
On peut
aussi remarquer sur ces quatre années la grande stabilité du prix. Ce qui
contribue à maintenir un doute sur le mode de fonctionnement, cf. chapitre 1.
Le coût est
de 440 et 550 francs à l’hôtel de l’Europe.
Le record
est une facture de 800 francs au café Lafayette, mais c’était une date
particulière, le 31 décembre 1927, et ensuite le café Lafayette demande 550 à
675 francs (environ 300 euros).
Les
prestations
On n’en
sait toujours pas plus, sauf assez partiellement par les commentaires et frais
divers :
Garau
indique « pourboire compris » sur la plupart des factures. Il devait
donc y avoir un service.
En 1924 les
soirées au Grand Hôtel sont à 430 francs pourboires compris, sauf l’une à 450
car elle précise en plus « vin ». Nos camarades ont donc bu pour 20
francs le 29 février 1924 (16 euros !). On arrosait le 29 février ?
En 1925,
ils ont dû boire de l’eau car le vin n’est plus indiqué et toutes les factures
sont de 430 francs.
Il y a 30
francs par soirée pour la pianiste Mlle Puigbo en
1923, et 40 francs en avril pour « supplément cotillon ». Idem en
1924 : 5 francs de plus pour la soirée du 2 mai.
Il y a
aussi en 1925 une ligne « remboursé fournitures cotillon Mme Jacquemin : 20 » ; idem remboursement pour
Mme Michel, 32,65 à l’avant-dernière soirée. Est-ce l’épouse de l’intendant
général ? Probablement. En février 1926, 25 francs d’accessoires sont
remboursés à Mr l’Int Michel.
En 1926, le
tarif de pianiste passe à 40 francs par soirée.
En 1927
apparaissent des musiciens (45 francs le 20 février).
En 1928 ni piano, ni musique. Une année tristounette, avec
seulement deux réunions.
En 1929, la
pianiste est à 25 ou 30 francs, auxquels s’ajoutent 14 francs de « porto
aux chanteurs » le 30 décembre 1928. Sympathique le petit coup de porto
pour réparer les cordes vocales…
Le 30
décembre 1928, au café Lafayette, le GTX arrive peut-être avec ses bouteilles
de champagne, achetées par l’intendant général Michel pour 300 francs. Ceci dit
Michel rend les 300 francs le 10 février, soit il était très généreux, soit honnête
et la dépense n’avait pas eu lieu… Il pouvait aussi être généreux et honnête,
d’ailleurs.
Enfin voici
le détail des 643 francs de dépenses du 2 juin 1929 au GQG ; ils n’ont pas
dû s’ennuyer !
personnel et concierge : 100
achats, location transports : 50
piano et pianiste : 100
36 ballons et gonflage : 28
pâtisserie et pourboire : 100
factures Gaspy (c’était
avant la chasse au gaspi) : 165
costumes : 100
Déjà des
sorties sportives ?
Apparaissent
sans autre explication ni dépense complémentaire :
26 février 1923 : 8 timbres à 0,25 (ems. ( ?)
Superbagnères)
10 janvier 1924 : 16 timbres convocation Superbagnères,
pour 4 francs.
Il est donc
probable que les sorties ski ou raquettes du GTX remontent à 1923, donc bien
avant Philippe Chenevier.
Taxes
La France
s’amuse, mais elle paie pour ça ! L’Etat a le
GTX dans le collimateur…
En février
1924 on voit un remboursement isolé au Col Txxx 25,25
francs de droits d’auteur.
Il y a un
arriéré de taxe sur les spectacles, remboursé au colonel Taurignac
(Jean Joseph T, X1877), 284,15 francs le 20 mars 1923. Idem un
remboursement de 55,20 le 2 mai 1924.
Il apparaît
une curieuse ligne « taxes et droit des pauvres soirée du 2 mai (1924) :
58,70 ». Le langage politiquement correct n’était pas encore inventé.
Aujourd’hui ce serait par exemple une CTSSP : contribution temporaire de
solidarité sur les spectacles publics.
Le
« droit des pauvres » est une survivance de l’Ancien Régime,
supprimée puis rétablie en 1809 avant d’être finalement supprimée par Vichy en
1942 (qui créera parallèlement un impôt sur les
spectacles, jeux et divertissements au profit direct des communes. Rien ne se perd, rien ne se crée,
tout se transforme !). Initialement d’un quart, il était passé à un décime
par franc ou une redevance fixe, et en province était reversé pour partie au
bureau de bienfaisance et aux hôpitaux (source Wikipedia).
Il semble
que notre trésorier utilise indifféremment « droit des pauvres » et
« taxe sur les spectacles », le montant est de 58 francs 70 centimes
par soirée.
Idem en
1925 : remboursement au Col Taurignac taxes
spectacles, 119,50 pour deux réunions (y compris divers : papier timbré),
déc. 1924 et févr. 1925.
Droit
pauvres (soirée du 24 avril 1925 et du 29 mai) : 117,50.
En 1926,
117,40 (réunions des 8 jan et 12 fév)
Même
montant en 1927 : 176,10 francs pour 3 réunions.
Pas de taxe
en 1928, car pas de musique !
Toutefois en
1929, le GTX ne paie que 88,05 francs de taxe sur les spectacles, pour 3
réunions, exactement la moitié de la dépense précédente. Il y a pourtant eu de
la musique lors de ces trois réunions. Il s’agit d’un forfait revu à la baisse probablement,
plutôt qu’une baisse du taux.
Divers
et fonctionnement
Le GTX envoie
une couronne en 1925 pour les « obsèques Marchal », coût 150 francs,
et 180 en septembre 1926 pour celles du général Pont (X1883).
Les autres dépenses
sont celles de secrétariat : imprimerie, enveloppes, timbres (tarif
imprimé 5c, puis 10c en 1926, 15c en 1927) et toujours 25c pour quelques
lettres, surtout en début de période ; il semble que les envois au
« comité » autrement dit le bureau se soient arrêtés rapidement. La
diffusion générale doit être toujours d’une centaine, d’après les achats de
timbres.
En décembre
1928, il y a impression chez Julia de « 150 listes » pour 76 francs,
somme relativement élevée par rapport aux dépenses mensuelles d’impression.
Peut-être un annuaire local ?
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